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Voici une belle collection riche tant en problèmes qu’en informations.
Nous sommes partis à sa recherche sur la foi d’une publicité parue dans La chartreuse de Parme (N°126 de la grande collection
primo-paru en 1916) et d’une autre, parue dans Le Pape (N°37 de la collection Victor Hugo à l’adresse Saint Jacques, sans date
mais avec des gardes blanches c'est-Ă -dire Ă partir de fin 1916) |
Nous avons découvert que la série recherchée avait, déjà , été intégralement publiée en 1912, aux éditions Les Arts Graphiques,
3 rue Diderot à Vincennes et que cette série reparaissait en 1913, avec les mêmes illustrations mais sous un nouveau cartonnage
chez T.C. & E.C. Jack. Cette nouvelle série est imprimée, en septembre 1912, chez les Arts Graphiques qui sont aussi imprimeurs.
Nous connaissons le partenariat étroit qui unit les deux éditeurs originaires d’Edimbourg , TC & EC Jack et Nelson,
en particulier, pour les séries « Told to the Children »; mais 1912 semble une année charnière de leur rapprochement puisqu’en
1910 l’adresse londonienne de TC & EC Jack est toujours : 16 Henrietta Street, WC, alors qu’en 1912, TC & EC Jack est installé :
35 Paternoster Row, c'est-Ă -dire chez Nelson. Nous savons par ailleurs, de source SAPPHIRE (Scottish Archive of Print and
Publishing History Records), que Nelson absorbe TC & EC Jack en 1915 pour profiter de son fort potentiel en éditions
enfantines. Absorption probablement amicale puisque TC & EC Jack continuera Ă publier des collections sous son nom au sein
du groupe Nelson. ***
Il est donc très compréhensible que Nelson fasse en 1916 la promotion d’une série qui bien que n’étant pas publiée sous son
nom, lui appartient, d’autant plus que notre étude sur les numéros d’éditeur dans les collections enfantines Nelson met
particulièrement bien en évidence que si, pendant la guerre l’éditeur maintien son rythme de parution au Royaume-Uni il
rĂ©duit au maximum ses parutions en langue française. Puisque les « Pages d’histoire » ont Ă©tĂ© imprimĂ©es en France et Ă
destination principale du marché français, il est probable que les stocks de cette série se trouvent dans les locaux de
la rue Saint-Jacques. Alors autant les vendre plutĂ´t que de faire traverser la Manche Ă des livres qui risquent de finir
leur voyage au fond de l’eau, la guerre sous-marine des U-boot étant à son maximum.
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