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Eugène Melchior de Vogüé est né à Nice, le 24 février 1848, au hasard d’un voyage de ses parents, d’un père (Le Comte Raphaël de Vogüé 1817-1901) issu d’une vielle famille vivaraise et de sa mère de souche écossaise (Henriette Christine Anderson. Il débuta ses études au collège d’Auteuil (futur Lycée Jean Baptiste Say et les poursuivit chez les Dominicains à Oullins dans le Rhône. Ses études achevées, il réside deux ans dans le château familial de Gourdan en Ardèche. A dix huit ans, en 1866, il commence ses études de droit à Grenoble. Peu de temps avant le déclenchement de la guerre de 1870 il part pour l’Italie. A l’entrée en guerre il interrompt son voyage et rentre en France. Blessé à Sedan, fait prisonnier, il part en captivité à Magdebourg. Il est décoré de la médaille militaire.
Dans l’été 1871, son cousin le comte de Vogüé est désigné par Thiers pour représenter la France en Turquie, il l’appelle alors comme attaché à l’ambassade de Constantinople en 1873. Il poursuit sa carrière diplomatique à la mission française en Egypte en 1875, enfin à l’ambassade de St-Petersburg en 1876, où il occupe les fonctions de secrétaire. Mis en disponibilité sur sa demande le 27 mars 1882, il se consacre, dès lors, à des travaux de littérature et d’histoire, dont la plupart, avant de paraître en librairie, furent publiés par la Revue des Deux-Mondes.
Son étude sur Le Roman Russe, publiée en 1886, fit connaitre, en France, les grands romanciers russes. En réaction contre le Naturalisme et le Scientisme il participa aux controverses de son époque en défendant des idées Néo-chrétiennes. Le 22 novembre 1888, il fut élu membre de l’Académie Française, au fauteuil [39] de Désiré Nisard où il sera reçu par Edmond Rousse le 6 juin 1889
« Comme homme public, le rôle de Monsieur de Vogué fut beaucoup effacé. On l’avait vu d’ailleurs, avec surprise, s’essayer dans la politique. Il n’y a point réussi ; aussi s’en est-il bientôt désintéressé. Au renouvellement législatif d’août 1893, Monsieur de Montgolfier, député sortant, monarchiste, ne se représentant pas, Monsieur de Vogué avait posé sa candidature dans la 2ème circonscription de Tournon (Ardèche), comme « républicain indépendant », tout en se faisant soutenir par les comités et les organes conservateurs du département, et notamment par la Croix de l’Ardèche. Il fut élu par 8.432 voix, contre 7.596 à Monsieur Albert Le Roy, qui se présentait aussi comme républicain, avec l’appui des journaux de cette nuance. L’élection de Monsieur de Vogué fut très vivement contestée. Amené à la tribune de la Chambre pour la défendre, son premier discours fut une déception pour ses amis qui avaient espéré de sa haute et incontestable de brillants débuts oratoires. Il ne put éviter l’ajournement de la validation qui fut prononcé plus tard, après une longue enquête. Le député de l’Ardèche n’intervint à nouveau dans les délibérations de la Chambre que le 24 novembre 1894, au sujet de l’expédition de Madagascar. Il prit, d’ailleurs, peu de part aux travaux parlementaires et n’était inscrit à aucun groupe. Il ne se présenta pas aux élections générales de 1898.
A la suite d’une polémique dans les journaux locaux, au cours de laquelle on avait reproché à Monsieur de Vogué ses relations avec l’ex-sénateur Ed. Magnier, le député de l’Ardèche eut un duel avec Monsieur Boissy-d’Anglas, député de la Drôme, et fut assez grièvement blessé au visage par son adversaire le 30 novembre 1895. Monsieur le Vicomte de Vogué est vice-président du comité de l’Afrique française. »
1876 : Syrie, Palestine, Mont Athos, voyage au pays du passé, Plon 334pp et Revue des Deux-Mondes
gallica 1877 : Vangheli, une vie orientale wikisource 1879 : Histoires orientales 1879 : Chez les Pharaons : Boulacq et Saqquarah 1883 : Les portraits du siècle, Revue des Deux-Mondes (1883/05/15) et Calmann-Lévy, 31pp gallica 1884 : Le fils de Pierre le Grand, Mazeppa, Un changement de règne, Calmann-Lévy, 363pp 1885 : Histoires d'hiver 1886 : Le roman russe, Plon -Nourrit (1888 2ème éd. 353pp) gallica 1887 : Souvenirs et visions, Plon Nourrit, 320pp gallica 1888 : Le portrait du Louvre wikisource 1888 : Contes de Noël illustré 1889 : A travers l’Exposition (in Revue des Deux-Mondes T 94) 1889 : Remarques sur l’exposition du centenaire, Plon-Nourrit, 291pp gallica 1890 : Le manteau de Joseph Oléonine 1891 : Spectacles contemporains - (Armand Colin, 1898,366pp) 1891 : Discours au banquet Franco-canadien du 16 avril 1891, Armand Colin, 32pp gallica 1892 : Regards historiques et littéraires, Armand Colin 1893 : Heures d'histoire, Armand Colin 1893 : Coeurs russes, Essai, Armand Colin, 245pp wikisource 1893 : Notes sur le Bas-Vivarais 1893 : Discours au banquet Franco-russe, Armand Colin wikisource 1896 : Devant le siècle, Armand Colin 1897 : Jean d'Agrève, Roman, Armand Colin, Plon-Nourrit, 326pp gallica 1898 : Histoire et poésie, Essai, Armand Colin, 290pp gallica 1898 : Sébastopol et la Crimée, Plon, 32pp 1899 : Les morts qui parlent (Scènes de la vie parlementaire), Plon-Nourrit, 382pp gallica 1900 : Le rappel des ombres, Armand Colin 1902 : Pages d'Histoire, Armand Colin, 320pp 1903 : Le maître de la mer, Roman, Plon, 446pp gallica 1904 : Sous l'horizon : hommes et choses d'hier, Armand Colin, 307pp gallica 1905 : Maxime Gorki, Essai (1901 in Revue des Deux-Mondes) wikisource 1910 : Les Routes, Bloud, 261pp 1910 : Ségur et ses « Mémoires », Revue des Deux-Mondes, utilisé en préface pour La campagne de Russie, Collection Nelson N°2(mai 1910) 1911 Posthume : Trois drames de l’histoire de Russie 1932 Posthume : Journal 1877-1883 publié par son fils Félix de Vogüé, Grasset,351pp |